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Chute dans un escalier : quels recours pour être indemnisé ?

Une chute dans un escalier peut paraître banale, mais ses conséquences sont souvent lourdes : fractures, entorses, traumatismes crâniens, voire séquelles irréversibles. Il est courant que les victimes se retrouvent dans l’incapacité de travailler ou doivent faire face à de longues périodes de rééducation. Ces accidents  ouvrent droit à une indemnisation du dommage corporel, que ce soit sur le fondement de la responsabilité d’un tiers ou via un contrat d’assurance comme la Garantie Accident de la Vie (GAV).

Responsabilité et chute dans un escalier

En cas de chute dans un escalier, la question centrale est de savoir qui est responsable.

  • Si la chute survient dans un immeuble collectif, la responsabilité peut incomber au syndic de copropriété pour défaut d’entretien des parties communes.
  • Dans un logement loué, c’est le bailleur qui doit garantir la sécurité de l’escalier.
  • Dans un établissement recevant du public (magasin, restaurant, cinéma…), le gestionnaire est tenu d’assurer un accès sécurisé et conforme aux normes.

La jurisprudence rappelle régulièrement que la victime doit prouver le lien de causalité entre sa chute et un défaut de sécurité : sol glissant non signalé, éclairage insuffisant, garde-corps manquant, tapis usé, etc. Dans ces cas, la responsabilité civile du gestionnaire ou du propriétaire peut être engagée, permettant une réparation intégrale du dommage corporel.

La réparation du dommage corporel après une chute

La réparation du dommage corporel vise à replacer la victime dans la situation où elle se serait trouvée sans l’accident. Cela inclut :

  • Les préjudices patrimoniaux : frais médicaux non remboursés, dépenses liées à l’assistance d’une tierce personne, pertes de revenus pendant l’arrêt de travail, besoin d’aménagement du domicile.
  • Les préjudices extra-patrimoniaux : souffrances endurées, préjudice esthétique, perte de qualité de vie, déficit fonctionnel temporaire et permanent.

Chaque poste de préjudice est évalué selon la nomenclature Dintilhac, qui sert de référence aux avocats, magistrats et assureurs. L’évaluation médicale, menée par un expert, est donc déterminante. L’avocat en dommage corporel, comme Me Joris Caunes, veille à ce que l’expertise prenne en compte toutes les conséquences de l’accident, y compris celles qui apparaissent tardivement (séquelles, limitations professionnelles).

Le rôle de la Garantie Accident de la Vie (GAV)

Lorsque la victime est couverte par une Garantie Accident de la Vie (GAV), l'indemnisation du dommage corporel résultant de la chute est intégralement indemnisée par l'assurance, dans les conditions et limites du contrat souscrit (exclusion notamment des accidents de la route et des accidents professionnels).

Cela est vrai lorsque l'accident est intervenu dans des conditions telles qu'il n'est possible de rechercher aucune responsabilité d'un tiers (perte d’équilibre, inattention, malaise…).

Cela est aussi le cas lorsque la responsabilité d'un tiers est susceptible d'être recherchée. En effet, la GAV fonctionne indépendamment de la recherche de responsabilité d’un tiers. L’assureur GAV doit verser les indemnités prévues par le contrat si les conditions sont réunies, y compris si un tiers pourrait être responsable.  

Cette assurance facultative, souvent intégrée à un contrat multirisques habitation ou proposée par les banques, permet une indemnisation rapide. Elle prend notamment en charge :

  • Les frais médicaux et hospitaliers,
  • Une indemnité en cas d’incapacité permanente,
  • Un capital versé aux proches en cas de décès.

Exemple : une personne chute dans son propre escalier et se fracture la hanche sans défaut de construction ou d’entretien. Aucun tiers n’est responsable. Grâce à sa GAV, elle peut tout de même percevoir une indemnisation de son préjudice.

L’importance de l’avocat dans l'indemnisation suite à une chute d’escalier

Engager un avocat en dommage corporel permet d’éviter une indemnisation minimale proposée par l’assureur. L’avocat intervient pour :

  • analyser la responsabilité éventuelle d’un tiers (bailleur, syndic, gestionnaire de lieu public),
  • vérifier les garanties mobilisables (responsabilité civile, GAV, prévoyance),
  • préparer l’expertise médicale et défendre les droits de la victime,
  • négocier ou plaider pour obtenir une indemnisation juste et complète.

L’expérience d’un avocat est décisive pour éviter les pièges procéduraux et garantir que chaque poste de préjudice soit correctement évalué. Une négociation bien menée, sans même engager un procès peut permettre d'obtenir une réévaluation importante de l'indemnisation.

FAQ – Chute dans un escalier et indemnisation

Qui est responsable en cas de chute dans un escalier ?

La responsabilité dépend des circonstances. Elle peut incomber au syndic de copropriété, au bailleur, au propriétaire ou au gestionnaire du lieu si un défaut d’entretien ou de sécurité est établi.

Puis-je être indemnisé si ma chute dans l’escalier est due à une maladresse ?

Oui, si vous disposez d’une Garantie Accident de la Vie (GAV). Cette assurance couvre même les accidents sans tiers responsable.

Quels dommages sont indemnisables après une chute dans un escalier ?

Les préjudices indemnisables couvrent à la fois les aspects économiques (frais médicaux, pertes de revenus) et les souffrances liées à l’accident (douleur, perte d’autonomie, séquelles permanentes).

Pourquoi contacter un avocat après une chute dans un escalier ?

Parce qu’il est le seul à pouvoir défendre vos droits efficacement face aux assureurs. Un avocat en dommage corporel permet d'obtenir une indemnisation à la hauteur de vos préjudices.

Est-ce que la sécurité des escaliers est encadrée par des normes ?

Oui. En France, des normes de construction et de sécurité encadrent la conception des escaliers (largeur, hauteur des marches, éclairage, garde-corps). Le non-respect de ces normes peut engager la responsabilité du propriétaire ou du gestionnaire.

Puis-je obtenir une indemnisation si je tombe dans l’escalier au travail ?

Oui. Une chute sur le lieu de travail ou lors d’un trajet domicile-travail est considérée comme un accident du travail. Vous pouvez être indemnisé par la sécurité sociale et, en cas de faute inexcusable de l’employeur, obtenir une réparation complémentaire.

Combien de temps ai-je pour agir après une chute dans un escalier ?

En général, le délai de prescription est de 10 ans à compter de la consolidation médicale de votre état de santé (article 2226 du Code civil). Ce délai peut varier selon les circonstances (accident du travail, responsabilité contractuelle ou délictuelle).

Besoin d’aide après une chute dans un escalier ?

Une chute dans un escalier peut bouleverser une vie entière. Pour défendre vos droits et obtenir une indemnisation juste et complète, il est essentiel de vous faire accompagner par un professionnel du droit.

Me Joris Caunes, avocat au Barreau de Paris, intervient en droit du dommage corporel. Il vous assiste dans vos démarches, analyse votre dossier, organise l’expertise médicale et négocie avec les assureurs pour garantir une réparation adaptée à votre préjudice.

Contactez dès maintenant le cabinet de Me Joris Caunes pour une prise en charge personnalisée de votre situation et une défense efficace de vos droits.

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